« Colette Fantôme » le troisième album de Buridane, après « Pas fragile – 2012 » et « Barje Endurance – 2017 » sorti le 12 mai dernier, est un voyage dans l’histoire de sa famille qui pourrait bien rejoindre son ouverture à la musique, voire la chanson.
D’origine Lyonnaise, qui se prédestinait à une carrière de danseuse classique, Buridane auteure-compositrice-interprète, a trouvé sa voix dans l’interprétation de textes à la musicalité pop, sur fond d’électro.
Les mots filent sur les notes de musique comme les doigts glissent sur les cordes de la guitare dans une légèreté d’un vol d’une plume aux éclats bienveillants.
Un album réalisé par le chanteur Félix Le Bars dit Féloche qui y apporte sa touche de rock à la connotation sauvage. Un savant mélange de douceur aux accents rocailleux.
Deux interprètes sur la même longueur d’onde à la recherche du plaisir de vivre, de donner, de transmettre.
Dix titres composent cet album avec comme figure emblématique familiale une certaine Colette que Buridane n’a pas connue, qui au fil des chansons se cache tout en se dévoilant : à vous de la retrouver parmi tous ces titres qui s’enchaînent dans une douce contemplation pour y devenir fantôme.
Colette, au destin tragique est une religieuse aux mœurs quelque peu importuns mais qui se retrouve dans une filiation naturelle avec Buridane. Des mœurs qui dans les années 50-60 me font penser à la chanson de Marie-Paule Belle « Celles qui aiment elles ».
Une filiation qui dans le cas présent nous conduit vers une réflexion sur la transmission que nos ancêtres peuvent nous léguer inconsciemment ou consciemment : un travail de mémoire du subconscient.
Des paroles qui viennent tout naturellement composer les titres de cet album « Colette Fantôme » comme les pages d’un album de famille qui se tournent au fur et à mesure de la découverte d’un passé, d’une vie après la mort. En quelque sorte un prétexte pour un kaléidoscope musical dans un tendre et chaleureux pas de deux, révélateur d’un amour miroir, orchestré magnifiquement par Féloche : « la douceur qui fascine et le plaisir qui tue… ».
Une connexion entre le passé et le présent tout en y articulant un futur rempli de joie, de bonheur de vivre l’instant présent.
Une connexion entre Buridane et Féloche qui s’est établie spontanément dès leur rencontre dans une liberté de ton revendiqué dans une lumière salvatrice, libératrice d’un carcan d’un passé fantôme.
D’un « Total Fiasco », en passant par un étonnant « Slave », laissez-vous emporter par les paroles et les musiques de « Colette Fantôme » qui vous feront danser notamment sur « Ni Kalifa ala ma », sans oublier « Game over the rainbow » : tout un programme à découvrir dans un humour à fleur de peau. Une petite indiscrétion dans cet album avec les paroles de Pauline Croze pour la chanson « Pourquoi tu m’fais pas »…la transmission…
« Colette Fantôme » Une belle histoire à découvrir dans cet album produit par Pluie Vaudou & Silbo Records, une découverte Xavier Chezleprêtre.