Machine de cirque

 

« Machine de cirque » de passage à la Gare du Midi à Biarritz dans une création et une mise en scène de Vincent Dubé est un spectacle de facture poétique, associé à un humour décapant.

 

En attendant l’arrivée de nos « acrobates canadiens », nous sommes en réflexion devant l’assemblage de tubes disposés en échafaudage, avec un trapèze sur un côté, un vélo sur un autre et diverses machineries aux alentours, le tout sur un plateau en pleine effervescence, des bruits bizarres nous interpellent.
A quoi peuvent bien servir tous ces « instruments » qui me font penser à ma jeunesse, avec les inventions à la « Géo trouve tout », ce même inventeur à la folie communicative qui s’embarque dans des inventions qui sont extraordinaires mais pas toujours utiles.

Puis entrent sur scène les uns après les autres tous ces acrobates perdus sur leur planète à la recherche d’âmes qui vivent. Un musicien, Monsieur Loyal en quelque sorte, vient donner le tempo à cette bande d’écervelés bien dépourvue de communication avec un monde parallèle. Ils auront bien essayé de communiquer en plaçant de-ci de-là des antennes, des paraboles, rien n’y fera, ils sont bien seuls dans leur monde circassien…

Aux sons d’onomatopées et autres borborygmes, ils donnent l’illusion d’être une bande de potes qui s’amuse, qui passe le temps en effectuant des acrobaties plus surprenantes les unes que les autres.
Un travail rigoureux, d’une grande précision où toute erreur peut être fatale, qui demande des heures innombrables de répétitions pour arriver à un stade d’une telle perfection qu’ils nous présentent ce soir devant un public éberlué face à tant de prouesses, un public de 7 à 77 ans comme il est commun de le nommer, il y en a pour tous les âges.

Vous devez certainement connaître ces p’tits gars avec leur numéro de serviettes qui a fait le tour du monde sur les petits écrans. Un numéro d’une franche rigolade, sauf pour celui qui pourrait rater la serviette quand elle passe devant son anatomie dans le plus simple appareil…mais ils ont une telle maîtrise de leur art que vous en serez pour vos frais. Et quand ils ne sont en tenue d’Adam, ils sont habillés par Sébastien Dionne.

Plus sérieusement, dans une complicité qui les unit comme les cinq doigts de la main, au gré de leurs fantasmes qui pourraient bien les placer dans des situations périlleuses, chacun a sa spécialité dans l’art noble du cirque.
Ils nous présentent différents numéros où leur agilité, leur travail, démontrent toutes les qualités requises pour de tels exploits qui nous laissent bouche bée. Ils ne nous laissent aucun répit, les numéros s’enchaînent au rythme d’un musicien à la folie communicative.
Steve Hamel, un percussionniste hors pair, un musicien multi-instrumentiste qui nous joue en direct toutes les partitions réglées comme du papier à musique (musiques créées par Frédéric Lebrasseur), en ne ratant aucun geste, aucun effet des acrobates, les soulignant pour accentuer leurs actions d’éclat.

Dans cet univers très masculin la gent féminine n’est pas oubliée. Elle est mise à l’honneur avec la participation d’une spectatrice qui se verra offrir un verre en terrasse, assister à une séance de cinéma tout en repartant en moto avant que son cavalier lui offre une rose à la façon Charlie Chaplin. Un « entracte » qui permet à ses comparses de se ressourcer…

Que ce soit avec Guillaume Larouche avec sa spécialité de la planche coréenne avec ses sauts vertigineux, ou Thibault Macé le roi du vélo acrobatique avec ses roues et son guidon qu’il maîtrise au doigt et à l’œil, en nous scotchant à notre siège de peur qu’il chute, ou Sam Hollis  avec ses quilles qui virevoltent, tourbillonnent, dans les airs de telle manière que l’on a du mal à les suivre, ou Laurent Racicot avec ses plongeons d’une précision bluffante dans les anneaux chinois ou encore Philippe Dupuis avec ses acrobaties et jongleries toutes plus surprenantes les unes que les autres.

Qu’ils viennent des Etats-Unis, de France ou du Québec, ces cinq artistes sont tous complémentaires, pratiquent toutes les disciplines, dans cette mise en scène au cordeau de Vincent Dubé, l’homme de l’ombre qui les fait scintiller dans la lumière du plateau, de Bruno Matte, pour notre plus grand plaisir.
Vincent Dubé qui est passé par le Cirque du Soleil, a été un artiste de cirque pendant plus de vingt ans. Il a créé ce spectacle « Machine de cirque » en 2013, parmi d’autres (Truck Stop – La Galerie – Fleuve) qu’il faudrait un jour avoir la chance de pouvoir y assister tant sa mise en scène est impressionnante.

Un spectacle qu’il serait ballot de rater, n’hésitez pas à consulter leur site machinedecirque.com pour connaître leurs prochaines dates & lieux de passage.

 

« Machine de cirque » le 14 avril à la Gare du Midi à Biarritz, un évènement « Entractes organisations », prochaine date française le 16 avril à Tinqueux au théâtre Le Carré Blanc et au Festival off d’Avignon, en juillet prochain au théâtre La Scala Provence (avec en supplément le spectacle La Galerie) pour revenir cet hiver à La Scala Paris : horaires et dates à confirmer.

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