Romain Lemire avec son album « Monument aux vivants » sorti le 28 janvier dernier est sacrément gonflé de nous proposer en première chanson « Je suis mort » ! avec en arrière plan des battements d’un cœur bien vivant.
C’est avec sa sensibilité, sa délicatesse des mots et des notes qu’il nous cueille pour nous faire partager, dans sa douceur de la variété française, son univers bien singulier rempli de poésie, de tendresse et…d’humour. Un humour ravageur qu’il faut apprécier à sa juste valeur.
Je pose ici, nos souvenirs en équilibre…et un soupir. Avec ses paroles étonnantes pleines de bon sens « Et la mort n’est pas un échec, c’est la fin d’une réussite », il ouvre sans fioritures son intimité pour nous dévoiler sa vision du monde, du genre humain.
Un véritable coup de cœur pour cet artiste complet au sens noble du terme et c’est assez rare pour le souligner.
Je l’ai découvert dans « J’ai des doutes » où il donne le change dans un équilibre parfait à François Morel. Il sait jouer la comédie, chanter, danser et jouer d’un instrument de musique : du piano en passant par le ukulélé, il nous subjugue.
Je ne l’ai pas vu dans son tour de chant mais je suis sûr qu’il me surprendrait.
Depuis son premier album « Il pleut des plumes » sorti en 2002, et après avoir assuré les premières parties de Hubert-Félix Thiéfaine et Michel Fugain, avec son album « Monument aux vivants », il sème au gré du vent sa bonne humeur dans ses ballades qui nous font balader avec pudeur dans son jardin secret où l’espoir d’un monde meilleur pointe le bout de son nez.
Depuis sa machine à écrire, il maîtrise son art dans l’écriture, où chaque détail de la ponctuation accentuée par le sens des mots, est habillé par les notes qu’il a composées avec justesse pour accompagner dans un élan, à la douceur habile de sa voix, des textes qui ne nous laissent pas indifférents.
Puis quelques notes de piano viennent nous surprendre par tant de fantaisie en préambule de ses chansons aux couleurs apaisantes, pour nous annoncer au fil de l’album son monument aux vivants pour lequel il se recueille dans une empathie reconnaissante.
Dans un autre registre, il peut aussi trouver que c’est compliqué d’embrasser une fille pour la première fois. Allez savoir, son esprit vagabonde dans les méandres des joies de la vie qu’il affectionne, tout en comptant jusqu’à dix…de l’adolescence à la maturité qui conduit à l’inexorable.
Certes, il ne reste pas contemplatif de ses contemporains, en cela il nous propose dans son album des duos de charme avec Sophie Le Cam ou encore Lucrèce Sassella, tout en concluant son propos par un duo en fanfare avec François Morel qui dans un clin d’œil lui susurre « Ne pas rater sa vie, c’est probablement réussir sa mort aussi », la boucle est bouclée, François Morel son complice de la route dans « J’ai des doutes » (cliquez) .
Un artiste complet vous dis-je !
Onze chansons composent « Monument aux vivants » qu’il faut découvrir dans le bonheur d’un sourire léger, d’un sourire bienveillant, qu’il distille amoureusement pour son public qui le lui rend bien.
Pour connaître ses dates de tournées pour la chanson ou pour « J’ai des doutes », consultez son site romainlemire.fr Romain Lemire mérite votre présence, vous ne le regretterez pas.
« Monument aux vivants » un album Kuroneko produit par Le Furieux chez tous les bons disquaires.