« Marlene is back » au théâtre de la Tour Eiffel, une poésie musicale de Cyrielle Clair et Gérard Chambre.
Jean Cocteau résume très bien le personnage : « Son nom commence par une caresse…et s’achève par un coup de cravache, Marlene…Dietrich ! »
Quelques mots de Pierre Cardin en préambule pour annoncer le retour de la grande Marlene, lui qui l’accueillit plusieurs fois dans son Espace, et Cyrielle Clair en « Vénus blonde » apparaît tout en légèreté sur scène pour faire revivre le mythe Marlene Dietrich.
Cyrielle Clair, ex-pensionnaire de la Comédie Française, maîtrise son art sur le bout des doigts et déploie tous ses talents pour donner vie à quelques chapitres de la vie de Marlene Dietrich : « l’Ange bleu ».
Elle démarra très jeune sa carrière en tant que chanteuse dans un petit cabaret, puis repérée par Josef von Sternberg, elle se tourna vers le cinéma et finit par conquérir Hollywood !
Cette femme au caractère bien trempé, qui n’hésita pas à dire non à Adolf Hitler et qui prit la nationalité américaine pour rejeter le nazisme, a eu un parcours très riche professionnellement et succomba à de nombreuses passions amoureuses : le carburant de sa vie. Notamment sa passion pour Jean Gabin : un amour impossible.
Que recherchait-elle dans cette fuite, elle qui n’eut pas une enfance des plus heureuses ?
C’est avec de nombreuses vidéos et quelques chansons que Cyrielle Clair, aidée par Gérard Chambre, joue dans une belle élégance et de jolies robes cette image de femme fatale qui reste gravée dans nos mémoires. Qu’elle soit en smoking ou en robe à paillettes, elle symbolisait l’éternel féminin.
Cyrielle Clair nous fait revivre toute la fragilité et la beauté de cette femme perfectionniste. Une rigueur et une discipline inculquées très tôt dans son enfance par l’éducation très stricte de ses parents.
Elle ne fut mariée qu’une fois avec l’assistant-réalisateur Rudolf Sieber, de cette union naquit sa fille unique Maria Riva.
Mais tant d’hommes ont succombé à ses charmes…ou l’inverse : Gary Cooper, James Stewart, John Wayne, Yul Brynner, Frank Sinatra, les Kennedy père et fils, sans parler des femmes…une vie bien remplie…
Une seconde carrière dans la chanson qui débuta à Las Vegas sur la scène du casino « Sahara Hotel » viendra donner un nouveau tournant, un nouvel élan à sa vie ; sans oublier pour le final la chanson mythique « Lili Marleen » qui fit le bonheur des soldats et par laquelle elle obtint la médaille « Medal of freedom », la plus haute distinction militaire américaine donnée à un civil.
Elle passera les dernières années de sa vie à Paris pour y mourir le 06 mai 1992.
Une belle et digne évocation que nous offre Cyrielle Clair dans ce show aux belles couleurs.
« Marlene is back » au théâtre de la Tour Eiffel, les jeudis, vendredis et samedis à 19 h et les dimanches à 15 h, jusqu’au 24 février.