Merlin n’a pas voulu du film….sniff…
Ce dimanche 14 octobre, c’était la dernière du « Le Roi Arthur » de et mis en scène par Jean-Philippe Bêche ; en larmes il nous confiait que l’aventure n’était pas finie et qu’il reviendrait, lui qui a porté ce projet pendant plusieurs années avant qu’il ne voit le jour.
Ses chevaliers sont partis se confondre avec les brumes de la forêt de Brocéliande pour mieux préparer leur retour…
Dans cette magnifique salle de pierre, lieu idéal et prédestiné, du théâtre de l’Epée de Bois à la Cartoucherie, les chevaliers de la table ronde nous ont donné un grand spectacle pour nous conter dans une version tragique la légende du Roi Arthur.
Jean-Philippe Bêche, dans le rôle du roi, a voulu, loin de toutes les versions connues, dans cette transcription nous montrer une vision sombre du roi, de sa vie, au rythme des ses souffles, de ses battements de cœur sonorisés par des percussions tenues par Aidje Tafial : « personnage » clé de cette création, même si je dois dire tout de suite qu’il m’a un peu secoué, perturbé.
C’est Merlin qui fut chargé de nous mettre en condition, de nous narrer le pourquoi et le comment du monde dans lequel est né le Roi Arthur, fils d’Uther Pendragon, et de sa légendaire épée Excalibur.
Dans une pénombre, avec son encens et ses incantations mystérieuses, Merlin nous prépara à accueillir le roi et sa suite…
L’action de cette épopée est centrée sur les périples de l’amour du Roi Arthur qui le liait à Guenièvre, amour perturbé par Lancelot du Lac et la fée Morgane.
Et ce fut avec des combats aux sens propre et figuré que le Roi Arthur, dans ses doutes, démêla les intrigues, les complots, les trahisons, à la recherche d’un idéal, à la quête du Graal.
Avec l’épée ou le bâton, on s’aime, on s’explique, on souffre, on se déchire, au plus profond de ses sentiments jusqu’au sang.
Nous rêvons, nous voyageons dans cette Bretagne (aujourd’hui Grande-Bretagne), dans tous ces lieux mythiques : la forteresse de Kerlion, la forêt de Brocéliande, le château de Camelot,…où nous assistons à des combats réglés par le maître d’armes François Rostain et la magie opère.
C’est avec une distribution remarquable que nous avons assisté à cette légende, ces tranches de vie.
Un travail considérable que Jean-Philippe Bêche a mené d’une main de maître et qui a enflammé la salle.
Tous les comédiens interprètent avec passion ces légendaires personnages. Les lumières de Thomas Maréchal et les costumes de Catherine Gorne Achdjian ont fortement contribué à ce succès.
Il ne vous reste plus qu’à guetter son retour…des brumes…